Les Shikumi de Xintianden

Publié le 27 septembre 2011 par Xiao Ke

Mais non patate ! C'est les Shikumen de Xintiandi ! Aaaaah, ok.

Je laisse place au guide, bien plus comptet que moi, mais avant faut que je vous explique une chose. Je suis allé voir les Shikumen de Xintiandi et ça change tout. Ce sont des Shikumen (vous allez adorer ce mot: "Depuis ce matin Shikumen toutes les 5 sec, c'est fatiguant !" , " Hey Paulo ! Shikumen avec ta femme ce soir ? " Arrrrg qu'est ce que je raconte ! ), oui donc avant la parenthèse je disais: ce sont des Shikumen entièrement refait pour le plaisir des touristes. Tout est beau, tout est neuf, sauf que les habitations ont été remplacées par des cafés et restaurants de luxe. C'est le rendez-vous des gens branchouilles qui aiment boire leur café à 7 €. Bon ok, j'exagère...

"Hey, Jean-Pat, on se fait une afterwork aux Shikumen ? Ramène donc Nathalie ! " Bon ok, j'arrête. J'ai rien contre les JP et les Nathalie, des noms qui me rappellent l'univers étrange de "L'Open Space m'a tuer".

Donc à Xintiandi (nom du quartier), ça fait vraiment décor Walt Disney, pourtant quand je tape sur les briques ça fait aie ouille aie, des vrais briques quoi. Et puis des fois quand je tape avec ma tête ça fait des ptits Outch F'ploc !

Règle N°1, ne jamais commencer un article quand on a le ventre vide. Je vais manger et je reviens écrire des choses intelligentes, les Shikumens c'est un sujet serieux bon sang !

National Geographic : " Les shikumen doivent leur essor aux relations étroites que la ville entretenait avec les occidentaux par le biais des concessions étrangères. Mélange de styles chinois et européens, l'habitat shikumen est aligné le long de ruelles étroites appelées longtang, auquelles on accède par des arches de pierre stylisées, les shikumens, qui ont donné le nom a ce style. Ces maisons qui firent leur apparition à Shanghai dès 1860, abritaient 80% de la population à la fin des années 1930.

Les habitations chinoises traditionnelles (dont les hutong de Pékin) sont construites autour d'une cour, ou les familles peuvent se détendre, cultiver de petits jardins et suspendre leurs cages à serins. Les shikumens sont en quelque sorte un compromis entre le respect de ces traditions et les contraintes d'espace qui s'imposaient à Shanghai au XIX e siècle.

Au début du 20e siècle, même si beaucup de gens s'y entassaient, ces maisons basses ne suffirent plus à contenir une population en augmentation constante. Elles furent alors divisées puis subdivisées, jusqu'à ce qu'il n'y eût plus d'autre recours que de construire en hauteur. Rares sont les shanghaiens qui vivent encore dans ces maisons. Les longtang ont quasiment disparu; les venelles ont fait place à de grands immeubles, et la plupart des Shanghaiens habitent un appartement dans une tour. Les vrais riches, quand à eux, émigrent en banlieue dans des ersatz de résidences Tudor ou autres châteaux français.

Quelques pâtés de maisons shikumen subsistent encore, notament à Xintiandi et à Huaihai, mais la valeur de ces demeures restaurées ou entièrement reconstruites atteint des sommes astronomiques. La plupart ont été converties en clubs, restaurants et boutiques de luxe. "

J'ai pris soin de mettre des liens pour les mots que je connaissais pas, et peut être vous non plus d'ailleurs.